Le Seigneur Bruno de Ribeaupierre possède un péage sur l'Ill (à Illhaeusern) - "Ein Zol zu Ge- mer an der IlIen" (1393).
Wilhem de Ribeaupierre authentifie que lui a son frère Smassmann et son neveu comme vrais maîtres du Mark ( Marckherren) et loue à MichelMüser von Lose, meunier, et à tous ces héritiers, un cours d'eau dans le Marck nommé " Le Riedbrunnen " coulant sur letournant ( Malstatt) meules de son moulin bâti (gebussen) se jetant dans le lang werde touchant le chemin du Pont ( Bruckweg) et plus haut (obensit) à coté du Colmar-Rieth libère ( befreyung ) la place autour du moulin aussi loin ( witt) qu'il est entouré de fossés ( begraben ist )
Agathe de SOLMS 2ème femme d'Eberhardt de Ribeaupierre donne 203 Gulden 12 Blatz 3 1/2d. " in paar " et 30 Gulden en Reichstahler de ce qui est encore dû sur la construction du moulin de la RIETMUHLE
Il y a un tenancier sur la Rietmuhle du nom de Jean-Jacques MULLER. Le charpentier de Guémar est payé pour les nouvelles roues à eau qu'il a faite au moulin.
SCHMITT Sébastien, meunier bourgeois de Ribeauvillé est sur le moulin, mais il ne peut y rester plus longtemps que 13 semaines à cause du " kriegstreiben ". Jean BACHARACH également de Ribeauvillé prend le moulin, mais ne peut à son tour y rester plus de trente semaines. MULLER Jean-Jacques, l'ancien meunier reprend le moulin en fief pour trois ans en promettant 52 quartaux de " Moltzer " par an.
MULLER JJ à été tellement maltraité par les soldats qu’il en est mort.
On paye le vitrier pour avoir refait les vitres au moulin dévasté par la soldatesque. En octobre déjà le meunier MICHEL a une nouvelle fois été dévalisé par les impériaux, cela lui était déjà arrivé plusieurs fois.
HURLIMANN Erhardt prend le moulin « en temporal lehnung » ( il semble que ce soit après la 1ère réoccupation après la guerre de 30 ans.)
JOHNEN Jean-Michel prend le moulin pour 2 ans.
OSTWALD BAR meunier à Mariakirch reçoit le moulin du Riedmuhl de la princesse Anna Claudia pour 6 ans.
MULLER Ulrich minotier
HAUSER Jean reçoit le moulin en « temporal lehnung » pour 9 ans.
La seigneurie vend le moulin aux juifs Lipmann et Mathis Weyl de Westhoffen, pour 3000 livres avec possibilité de rachat. Les Ribeaupierre avaient un besoin urgent d'argent et ce n'est pas le seul immeuble dont ces juifs se sont rendu acquéreurs. A la même période ils ont aussi acquis le moulin seigneurial de Ribeauvillé. La vente s'est passée devant le notaire royal de Strasbourg en présence des Princes de BIRKENFELD père et fils.
En 1700 déjà la seigneurie est de nouveau en possession du moulin. Nous voyons à cette date entre la seigneurie et Jean-Adan STALLA meunier au moulin seigneurial de Margoltheim ( certainement Marckolsheim) en accord au sujet de la Riedmuhle.
ZIMMERMANN Michel qui est sur le moulin, demande à reconstruire le moulin à Guémar. Cela lui permettrait de faire son travail même par hautes eaux. Le mauvais temps, les chemins défoncés par les hautes eaux l'empêchent de travailler pendant de longues semaines. Son intention de reconstruire à Guémar ne devrait pas l'empêcher d'exploiter celui d'Illhaeusern. A cette occasion il mentionne qu'il a acquit en fief héréditaire voilà environ 8 ans. Ce qui prouve que STALLA n'a vraisemblablement jamais été sur ce moulin. ZIMMERMANN devra bientôt se défaire de ce moulin, il écrit de ce fait obligé à vendre le moulin pour pouvoir payer les dettes et continuer à s'occuper de sa femme. Pendant qu'il étais sur le moulin, il payait comme redevance pour son bail héréditaire 40 quartauts de " Moltzer ". ROTH Jean anabaptiste de Jebsheim prendra la relève en achetant ce " Erblehen " pour 1000 florins valeur de Strasbourg et 2 doublons pour discrétion.
La chance ne lui a pas souri à BLINTZ Jean, ancien meunier sur le moulin seigneurial de Ribeauvillé car il est sur la RIEDMUHLE. Il est originaire du canton de Bern en Suisse et avant d'être à Ribeauvillé il a déjà travaillé sur le moulin d'Ostheim. Il avait un contrat de 9 ans à Ribeauvillé qu'il ne finira pas. La famille BINTZ s'établira définitivement à Illhaeusern. Elle sera encore présente au moulin sous le nom de FARNY, un gendre de la révolution.
FARNY Jean-Georges acquiert le moulin de son beau-père BLINTZ Jean-Georges qui était le petit-fils de BLINTZ Jean le premier de la famille. FARNY est le fils du métayer seigneurial de Guémar, il avait marié en première noce une fille BLINTZ.
FARNY François et Catherine Boeschlin vendent le moulin à DREYFUS-BIRCKEL-MANHEIMER.
DREFUSS Moyses vend la Riedmuhle à Madeline KROPF veuve SOMMER.
Un tiers de la veuve SOMMER retourne à DREYFUS qui habite à Ribeauvillé.
Les héritiers SOMMER vendent le moulin à Wilhelm STROHL. Le moulin était composé d'un moulin à farine de trois tournants, un bâtiment renfermant un moulin à plâtre ou gypse, propre aussi à fouler du chanvre. D'une maison d'habitation contenant une blanchisserie. Les droits d'eau servant tant de moteur aux dits moulins que pour l'usage de la blanchisserie. La valeur de la vente était de 30000 francs.
Frédérika MORTIZ veuve STROHL vend le moulin à Mathias KLEIN.
Mathias KLEIN, en plus d'exploiter le moulin du Ried; une pisciculture de truites et de saumons. La propriété à été transformé, plusieurs bassins ont été construit ainsi qu'une écloserie. L'alimentation est principalement basée sur des verres de terres hachés, de la viande fraîche de cheval ou de vache également hachée, des poissons blancs vivants ou morts, frais ou salés. Les saumons s'accommodent parfaitement de cette dernière nourriture. Ces éléments sont stipulés dans le rapport d'un ingénieur des ponts et chaussées le 14 août 1869. Les inondations ont eu raisons sur la pisciculture et à la fin du siècle, les bassins avaient tous été refermé, seul restait le chenal qui alimentait le moulin.
Charlotte IMMER veuve de Mathis KLEIN vend l'ensemble à Adolphe HERZOG Le moulin à farine marchait à l'eau, il existait aussi un moteur auxiliaire à la vapeur. Les moulins à plâtre, à chanvre, et la blanchisserie avaient disparus et furent remplacer par une batteuse à grains. (drechmachine) On pratiquait au moulin beaucoup d 'échange blé/farine. Les agriculteurs livraient leurs blés, repartaient avec de la farine et du son. Arrivé à la maison, ils déposaient une certaine quantité de farine chez le boulanger et recevaient en échange une carte qui leurs permettaient de chercher leurs pains tout au long de l'année. Quant au son, il était destiné aux bovins et aux cochons.
Le courant électrique fut installé et le moulin à farine s'agrandit en 1923. Il régnait une atmosphère champêtre sur le site car en plus du moulin il y avait une ferme avec veaux, vaches, cheval, poules, dindons, canards et un petit train de culture.
Charles HERZOG, le fils d'Adoph reprit le moulin à son compte et commença à faire du commerce, c'est à dire acheter du blé aux agriculteurs, le transformer en farine et le vendre aux boulangers.
Les années de guerre furent éprouvantes tant pour le matériel que pour les hommes, toutefois le moulin pouvait tourner au maximum de ses possibilités car de nombreux moulins avoisinant furent détruit. L'échange blé/farine battait son plein à la grande satisfaction des agriculteurs de la région. C'est à la libération, en 1945 lorsque les combats faisaient rage dans le secteur ( il a fallut prés d'un mois aux troupes allié entre le moulin du Ried et la commune voisine d'Elsenheim. Le char Porc-Epic situé à 300 m du moulin en témoigne encore.) qu'un obus endommageât gravement le moulin. Des travaux furent entrepris rapidement et au rétablissement du courant électrique le moulin repris aussitôt à tourner et à moudre. Cette période de restriction et de pain noir pris fin en 1948.
Construction d'un nouveau moulin avec des silos en bétons le tout à coté de l'ancien moulin. C'est aussi à cette période que Charles et Armand décidèrent de refaire une pisciculture. Celle-ci pris un essor important, des bâtiments furent construits, abattoir, écloserie, bassins de toute taille.
Armand HERZOG le fils de Charles repris les rennes, au moulin et à la pisciculture se rajoutait au fil des années des silos de stockage de céréales.
Le moulin du Ried tourne toujours, silos et séchoir à maïs ont grandit mais les inondations ont à nouveau eu raison de la pisciculture, et l'élevage fut abandonné, seul quelques petits bassins restent.
Après le décès d’Armand c’est Alain et Bernard HERZOG qui exploite le moulin.
Le moulin tourne toujours, en transformant des blés traditionnel et biologique, mais le choix de développement est orienté sur les céréales. Les possibilités d'extension sur le site sont limitées et risquées du fait de l'eau. C'est pour cela que des silos, séchoirs ont été construit à Elsenheim en association avec un autre moulin. Afin d'optimiser les installations, d'autres activités se sont rajouter. Le commerce d'aliments pour bétail et la vente de produits destinés à l'agriculture biologique.
La création de farines spéciales comme une farine « pain d’épices » destinées à la vente aux particuliers et mise en place d’un site internet.
Développement de la gamme BIO. La création d’un magasin de vente aux particuliers et l’organisation de visites et portes ouvertes.
Création de nouvelles farines spéciales « cookies, cake caramel, …. » d’un réseau de revendeurs en Alsace et du label Alsace.
Achat d’un moulin à meule de pierre et partenariat Armbruster Frères.
Entrée de Philippe HERZOG dans l’entreprise, 5éme génération.
Travaux de rénovation total par Armbruster du silo de stockage et implantation de nouvelles cellules avec des capacités de nettoyage optiques.
Développement de l’activité farine bio local en boulangeries artisanales.